Sous cette neige, fossoyons... comme d'hab'

Bon, avec les températures négatives, et le vent qui verglasse un peu tout, je ne crois pas qu'on aura à oeuvrer tout de suite, à part grosse commande sous la forme d'un macchabé intact.

La neige, ça fait que l'air n'est pas vraiment sec malgré le froid, donc les odeurs restent atténuées.. tout ça pour dire que malgré qu'on puisse détecter quelques charognes dans la région ...c'est infime comme odeur, faut pas avoir le nez pris... on n'a plus vraiment à s'en charger, les restes de viande vont être tout simplement ensevelis sous une couche de neige, et ça va avoir l'effet "congélo". De toutefaçon on sera bien loin quand le processus de fonte démarrera, et que les effluves seront ardues, ça ne nous concernera plus vraiment.

ah ouais et on abandonne comme ça une fète de fossoyage sans sourciller... comment ça, c'est pas une fète? bè si puis maintenant avec la musique, ça donne du coeur à l'ouvrage non?

Avec une voix sur un registre encore plus maussade qu'à l'accoutumée, Yves répond.

...Comment ça une fête, liée à un fossoyage? Je crois ne rien vous apprendre en disant que ce ne sont pas les occasions qui manquent pour faire la fête, sans avoir recours à un rite de fossoiement. Eh oui, ça me semble évident :

La vie est une fête




..Je ... ça vous paraît crédible dans ma bouche, parce que mine de rien j'ai rassemblé pas mal d'efforts pour énoncer ces fadaises. Je suis vanné après tout ceci, je vais me pieuter... sous ces couvertures gelées et les 10cm de neige réglementaires.
Yves s'éloigne avec la démarche emprunte d'une énergie peu commune, au moins au niveau de l'illustre canidé Gai-Luron, c'est pour dire.

Bon, j'ai tenté le machin, mais ça a pas été facile à creuser... Pour la postérité.

Citation :

Entre cet ammoncellement de panneaux, vous distinguez une pierre dressée, à mieux y regarder, il y est même écrit quelquechose!

Ci gît Eosine, ses problèmes de peau sont partis à jamais... et lui aussi

Raul Endymion, Fossoyeur https://fractal-fossoyeurs.forumsrpg.com

Et Ray a les mains gelées? on on a droit à une petite composition?

Euh...j'étais un peu à l'Ouest, j'ai pas bien suivi la découverte du "client" et le travail de fossoiement derrière, ni dans quel "état fraicheur" était l'individu reconverti en viande froide à la faveur de la conjoncture hivernale.

J'ai pas assisté au boulot, je devrais peut-être le regretter, voir oeuvrer des gens s'escrimant à retourner du sable congloméré par le gel, ça doit avoir un côté pathétique qui m'aurait stabilisé le moral au..beau fixe.
Tout ça me questionne, j'ai pas vu les effets du macchab' dans l'histoire, mais je me demande si Raul, t'as pu récupérer des fringues sur la chose. Ou en tout cas des vêtements moins bizarres que ceux des "clients" pour lesquels on s'est déjà exécuté, les slips, les frusques de femmes, ou le cosplay. Par les temps qui courrent, faudra surement être moins regardant de ton côté Raul, sinon tu vas "attraper le mal" à t'asseoir cul-nu sur la simili-banquise qui nous fait office de logement temporaire.

Il me semble un sentir une légère odeur, malgré le gel et la neige provenant du sud... A qui le tour de creuser, parceque, moi j'ai encore les main toutes engourdies du précédent travail...

A beh alors, mon instinct professionnel ne me fait pas défaut, j'étais pas bien sûr car j'ai le nez un peu endolori par le froid et la morve, mais avec un avis supplémentaire ça conforte bien mon impression.

Pour l'histoire, pas de problème, avec Turin on s'en va en binôme, on vient de discuter un peu de l'affaire, vu que c'est particulièrement ennuyeux de vous regarder pêcher, et donc on projetait d'aller sur un des rivages du fleuve gelé pour prospecter auprès des plantes survivantes. En passant, le collègue piémontais pourra s'acquitter du boulot de fossoiement, ça doit faire un bail pour lui le dernier taf, il vaut mieux prendre l'habitude de tourner pour garder un peu tous la main au sein du collectif.

En gros, on va se charger de l'affaire, et comme à l'origine vous alliez continuer le long du fleuve pour trouver les coins propices aux poissons et creuser un peu la glace, en persévérant Sud-Est, on essaiera de vous retrouver plus tard...
...Ca ne sera pas évident, vu qu'on va déjà se fatiguer avec le double labeur d'herboriste et de fossoyeur, mais on se forcera ...ça me fait mal de dire ça, je dois changer un peu pour dire des conneries pareilles.. à prendre la route pour vous retrouver dès la tâche accomplie. Malgré l'adversité et le froid, on devrait en être capable dans le binôme, on a de quoi se rechauffer le corps avant d'entamer le trajet, on a ce qu'il faut pour agrémenter une soupe vivifiante, avec les restes de viande et des champignons qui m'ont l'air fort goutus, ça devrait passer.

Donc à dans pas longtemps, au point de RDV, on reviendra avec des médications pour que vous vous refassiez une santé, Ainur ça colle mais Raul et Ray ça pourrait pas leur faire de mal d'avaler un fortifiant, on arrive avec le nécessaire.

...euh, la région actuelle, elle a beau avoir laisser place au beau temps, avec la diminution notable de l'épaissuer de la couche de neige, qui est absente dorénavant en pas mal d'endroit, eh beh pour tout vous dire, ça me mine le moral un peu le spectacle.

Y'a une histoire d "avec le retour du printemps, s'en viennent les hirondelles", mais là j'ai plutot envie de dire, l'hiver se radouçit un petit peu et les charognards reprennent doucement leur envol... Qu'est ce que ça pullule dans les airs, des va-et-vients de partout, j'ai l'impression que ça s'affaire pas mal pour les rapaces, que c'est leur "rentrée" et qu'ils ont du boulot à rattraper du fait des vacations hivernales.
C'est pas folichon comme vision, d'être revenu sur la terre ferme du côté où ça a dû moissonner sec pour Mère Nature... après, ce qui m'emplit de joie difficile à ce moment de savoir si Yves ironise où si il est toujours sur sa lancée c'est que notre labeur dans la région va être écourter.

En gros, vu la faune qui s'activent doublement à la faveur du dégel, j'ai l'impression que notre charge de boulot va être amoindrie, y'a qu'un seul signe de tâche méritant notre intervention directe, et ceci sur notre lancée, en poursuivant la randonnée comme d'hab' on verra bien la chose.
....Mouais, pour savoir, qui se sent de le faire, je me rappelle que jusqu'à présent, notre chasseur émérite Ainur n'avait pas oeuvré à des enfouissements, occupé qu'il fut à débusquer les machins nécessaires à l'occasion.

Rhaââ il me semble avoir vu passer un gars avec un sac plein de bidoche un peu louche, et tous les rapaces se sont déplacés dans sa direction, m'est avis qu'il nous a piqué notre boulot... Ce sera pour une autre fois... Peut être a-t'il laissé les vêtements de l'infortuné?

Bo, les actes de piochage sur dépouilles, ils ont l'air d'être légion dans la région.
Qui sait, ça doit être le retour tout doux de la civilisation, les gens reprennent l'habitude du "libre-service", ça doit signifier un lien avec la société de consommation et les grandes surfaces absentes du paysage, le réflexe de passer dans les rayons est toujours présent.

A côté, j'ai bossé, car on vous a retrouvé encore à l'issue d'une randonnée en catégorie distincte, on n'a pas pris le même départ mais à l'arrivée c'est équivalent, et y'avait du taf sur zone.

Citation :

Un petit monticule de sable, laborieusement attaqué par le vent du désert, laisse deviner la présence de divers ossements en dessous, dont des marques rectilignes synonymes de "travail" effectué sur les dépouilles. Le tas de sable soutient une planche de bois sur laquelle figurent quelques inscriptions.

En cette 47ème lunaison de ce périple dans le désert, et avec le retour timide du soleil, on a fait la découverte de cette région où le cannibalisme semble très actif... à défaut de commerce, ça doit s'expliquer.

Je viens de procéder à une mise en sable très succincte de deux macchabés, normalemment le compte y est sur le ossements, j'ai baclé car j'ai perdu du temps à chercher les petits os de la main sur le premier cadavre, alors qu'ils étaient seulement à côté, logés entre le bassin et les côtes du second "chanceux". Ce devait être un couple très uni, je dois avouer que je manque d'informations, alors j'ai pensé que foutre leurs restes dans la même fosse, c'était acceptable.

Ainsi, selon toute vraissemblance, une inconnue et un dénommé Nessy, au vu de la casquette "I the Loch Ness" et du badge, reposent en paix.
Fallait ça, ils ont dû succombé à la faim lors de l'hiver, en restant dans le coin à surveiller avec assiduité l'eau du fleuve dans l'attente du moindre signe d'un monstre, probablement des adeptes des circuits touristiques sur les "Phénomènes fluviaux".

Y.L., au nom des Fossoyeurs, clique joignable pour des travaux de terrassements tels celui-ci, à la fréquence radio :
https://fractal-fossoyeurs.forumsrpg.com/index.htm

Euh...une seule chose à noter, pendant que j'étais sur mon ouvrage, j'ai entraperçu un badaud qui venait voir ce que je trafiquait, il a gardé ses distances et c'est tant mieux, j'avais pas l'intention de discuter avec lui, y'a un moment pour chaque chose, et quand je remue du sable la "fenêtre de vol" elle est fermée.
Du coin de l'oeil, le professionnalisme ça paye, j'ai vu que le type était mal en point, il est allé se coucher dans un coin derrière un rocher, il n'a pas grand chose à attendre si ce n'est la mort...faudra voir ça, quand on se sera bien remis, rechauffé et restauré, sous les tentes. Pas la peine d'aller le déranger avant un petit moment. Que le sommeil fasse, pour cet égaré, son oeuvre réparatrice... ou pas.

Le gars en question préparait une "attaque surprise" mais était bien maladroit, il est arrivé en courant puis s'est trébuché dans la soupe que j'étais en train de préparer avec les champignons que j'avais en réserve. Heureusement, il n'a pas trop renversé. Pour lui apprendre, on s'est quand même fait un plaisir de lui flanquer une petite rouste, m'est avis qu'il ne recommencera pas

Cette fois, c'est sûr, Jean Louis ne recommencera pas. Après son attaque complètement suicidaire, il s'est laissé mourir derrière un rocher.

M'est avis qu'on devrait faire le boulot rapidement avant que ça fouette de trop. Ainur, tu te sens en forme?

Yves se remet doucement de sa dernière hallucination, il avait encore attaqué l'avant-veille la préparation et l'ingestion d'un velouté de champignons des bois, agrémenté de croutons aux champis, assez basiques vu l'absence de pain, l'ensemble ressemblait plus à un équivalent "yahourts aux fruits avec des morceaux dedans", sauf que la saveur était exclusivement de nature psychotrope.

Quoi tu dis, Raul

Ah, j'ai saisis, tu parles du gus qui a joué le rôle de spectateur lors de mon taf des jours derniers, où qu'il est allongé le type? ...Mouais, le sommeil n'a pas été réparateur pour son matricule, comme dis, va pas falloir tarder pour le mettre en terre, outre la fragrance cadavérique contre laquelle on oeuvre par nos offices, il semble que le coin nécessite d'agir avec une certaine célérité pour les enfouissements, vu que les bêtes à deux jambes ont tendance à faire du "dépeçage en 30' chrono, remboursé si retard".
C'est vrai qu'Ainur va pouvoir s'y mettre, au contraire de la fois précédente où ça nous est passé sous le nez. Par contre, petit bémol, le gaillard n'était pas beaucoup plus vêtu que Raul à la base, y'a pas de frusques à "chiner" pour dépanner.

...Tiens, à y regarder de plus près, et en zieutant dans cette position allongée, vu que l'autre fois j'avais pas fait gaffe à sa gueule...
M'enfin, c'est assez étrange, il a vraiment un air de famille avec le mexicain que j'ai croisé y'a pas longtemps. Euh.. je crois pas vous avoir dit, mais l'autre coup, après mon boulot, mon rapport auprès de vous autres, et un repas bien mérité, je suis tombé à la faveur d'un périple mouvementé en plein coeur de la forêt équatoriale, sur une espèce d'indien, il m'a dit un truc comme Yanomani, ou approchant. Bo, j'ai profité pour lui demander s'il avait pas un truc de guérisseur à me céder, j'avais un peu la tête en vrac, et j'avais la flemme de bosser de moi-même à la recherche d'éléments pour une décoction médicamenteuse. Qu'importe, donc "l'indien zarbi à moitié à poil" m'a dit de me référer plutot auprès d'une rock-star, un certain Jim, qu'il avait coutume de fournir en stupéfiants, que dans le lot y'aurait surement mon bonheur, là ça m'a fait rire jaune et je lui ai rétorqué que le bonheur je m'asseyais dessus, que la notion de plénitude, d'être heureux, ça me passait à des kilomètres, et d'autres mots d'oiseaux...
Finalement, il m'a rencardé et redirigé vers son revendeur, lui c'était un simple producteur et il alimentait un intermédiaire, qui se chargeait de diffuser ses produits dans le secteur Mexico-Sud, Chiapas, et Basse-Californie. Résultat j'ai dû user mes gaudioles à parcourir la route plein nord, chuis tombé sur une zone désertique, et sur un village perdu au milieu de ce bush. Y'avait en fin de compte un autochtone qui s'adonnait au commerce, il avait disposé sa marchandise sur un tapis, et il pionçait à côté, le Mexicain typique, faisait sa sieste à l'ombre de son sombréro, qui devait faire au bas mot 7 mètres et des poussières, et qui avait la particularité d'être rond et d'avoir un arrière-goût boisé, le type de saveur qu'on retrouve des les machins qui poussent au pied des arbres.
En tout cas, comme le bonhomme était pas vigilant, et que l'occasion fait le larron, j'y ai chourré un peu de sa marchandise, j'avais vu des babioles bien jolies pour ramener du voyage et poser sur ma tévé, enfin un truc bien dans l'esprit exotique, manière d'avoir une collec' de souvenirs. En gros, c'était un assortiment de pots, j'ai eu la flemme de les vider, dedans y'avait soit des herbes odorantes, soit des noix et des morceaux de viande séchées. Surement qu'il commercialisait pour les touristes des pots-pourris et des maracas pas partiques à secouer.
Après je me suis éloigné, mais un truc bizarre est survenu, un machin totalement loufoque et inconnu de moi, ça m'a fait un choc sur le coup... J'ai ressenti du remord , j'ai pas bien compris comment ce genre de chose a pu m'arriver, je m'en croyais pas capable, devait y avoir quelque chose dans le climat qui a influé sur mon état. Donc l'histoire, c'est que je suis revenu vers l'adepte de la sieste, et je l'ai payé en compensation, il n'a pas ouvert les yeux j'ai seulement posé ma monnaie dans le cendrier proche. Je crois pas avoir été radin, pour les 7 pots je lui en ai donné 3 boutons de manchette... d'ailleurs ça m'a surpris, j'avais complètement zappé avoir des trucs de cet ordre sur mes chemises, qui sont à manches courtes exclusivement, ça devait provenir de mon sweat, m'enfin y'a des mystères plus préoccupants que celui-ci, je vais pas m'apesantir.

...Je... pourquoi je parlais de ça, moi. ... Ah oui, ben le type du commerce, il ressemble vachement au macchabé allongé présentement, pourtant sans être de sa famille car je doute que monsieur cadavre ait eu de la famille au Mexique. C'est les histoires de sosies probablement, il parait qu'on en a tous au moins 4 sur Terre, bon ça a dû changer quand même vu que la terre, elle m'a l'air 'achement moins peuplée, avoir déjà 2 sosies ça doit être bien raisonnable. C'est plausible, non

Arborant un air dubitatif peu habituel, Yves s'éloigne perdu dans ses pensées, il semble éprouver des difficultés à reconstituer le "fil de sa soirée", et à mettre ceci en parallèle avec ses élucubrations.

Yves et Turin étant arrivé dans un endroit où le cannibalisme semblait de rigueur, une zone équivalente aux restos-routier d'avant, le style de coin pour combler l'appétit des voyageurs harassés et affamés. En gros ça signifiait du boulot en perspective, car même s'il ne s'agissait que d'os à ensevelir sommairement, il y en avait une foultitude, plusieurs centaines, à raison de deux cents par malheureux.
Devant la tâche fastidieuse, Yves avait alors jugé bon de grignoter un petit encas pour se revigorer, pour avoir du tonus, mais ne disposant pas de barres énergétiques, il se reporta sur sa réserves de champignons. Il attaqua le boulot après un petit contretemps, il lui fallait un bon moment pour retrouver l'usage de ses membres, et il fit la chose dans un style assez baroque.
Outre qu'il entamait le sable en plusieurs endroits, car avec sa nouvelle mémoire digne d'un poisson rouge, au moindre motif de distraction il se levait mais ne retrouvait plus l'emplacement du début des travaux, et creusait alors quelques mètres plus loin un nouveau trou, jusqu'à ce qu'une autre apparition de renards bleus ne le détourne de sa tâche brièvement. Au final, il réussit à faire quelque chose d'honnête, même si l'accumulation de sable était conséquente, sous prétexte de protéger l'ensemble d'une attaque coordonnée de renards-aux-yeux-vicieux.
Yves prit le temps de contempler son ouvrage, tant qu'il était en mesure de tenir debout, et ceci ressemblait, pour les égarés qui passeraient dans la région ultérieurement, à :

Citation :

Dans la zone, un petit monticule de sable attire l'attention car il remplit très mal sa fonction assignée, à savoir recouvrir des ossements. Le vent du désert a pris le temps d'entamer cette simili-sépulture, sur laquelle est planté un morceau de bois recueillant quelques inscriptions. Visiblement la personne à l'origine de ceci a écrit dans un état second, le style haché de l'écriture est révélateur.

On a marché, pas qu'un peu, et on a trouvé tout dérangé par ici. Le soleil était en haut, pas la lune, mais le truc c'est qu'en comptant bien, on sait que c'est la 51ème lunaison depuis que le désert a repris des couleurs.

Et c'est pas joli le spectacle, quand on est propre on sait bien qu'il faut avoir une poubelle de table, mais les cannibales ils ne savent pas, c'est pas glop cette attitude. Donc obligé de nettoyer derrière, mettre sous sable leurs restes. Faudrait que les cours d'hygiène soient de nouveau au programme, les anthropophages qui iront à l'école ils sauront après. C'est vrai!

En plus beaucoup de boulot pour moi, il y avait trois macchabés qui avaient égaré leur peau et leurs muscles, surement parce que les bêtes-à-deux-jambes leur avaient demandé poliment, ou non, de se joindre à leur repas. Pas évident, je ne sais pas qui c'était les squelettes, ils m'ont dit leur nom mais sans la langue, rien compris, et puis tout seul pour remuer le sable et faire de la place, heureusement les champignons ça donne du peps. C'est bien! Même pas pu compter sur Turin, lui il était de nouveau en mosaïque, à se contorsionner à mesure de son changement de couleur, l'aurait pas pu faire un travail correct.

Bon, fatigué, mais au moins les squelettes bavards ils sont sous le sable, à plus faire des mauvaises odeurs à l'air libre avec les viscères, c'était l'objectif. Et puis ça embêtera bien les renards, eux ils sont pas sympathiques avec leurs yeux et ils n'ont pas de pelle, pourront pas discuter avec les macchabés, et toc!


Y.L., c'est moi, m'appelle Yves, pour sûr, et suis avec la clique des Fossoyeurs, mais je ne les vois plus, se cachent, pas marrant! Mais ça finira bien par s'arrêter de tourner tout autour, et alors là, on verra ce qu'on verra.

L'amateur de psychotropes put alors se diriger vers sa couche, afin de goûter au sommeil du juste, son visage paraissait probablement plus enjoué que de coutume pour ses compagnons de route qui connaissaient son air maussade habituel.

Sur la route, on a finalement dû bosser un peu, ça nous retarde un minimum, mais comme cela l'autre esseulé de Fidel il pourra nous suivre. Je savais pas bien s'il se déplaçait vite, étant donné qu'on l'a vu uniquement couché à pioncer.

Citation :

Dans la zone, on peut apercevoir selon la route choisie, une planche dressée qui s'affesse inexorablement. Elle est enfoncée sommairement dans un monticule de sable, qui recouvre maladroitement quelques ossements. Les mots portés sur le morceau de bois en font une simili-sépulture.

A l'occasion d'une brève halte, durant la 53ème lunaison de notre périple, on est tombé sur les restes d'un chanceux qui patientaient au milieu d'un foyer, les os ont bien été blanchis, ça a dû chauffer sec.

Les vêtements non brulés nous ont permis d'indentifier le bonhomme, il s'agissait d'un certain Jarzac.
Il a contribué à nourrir un de ces anthropophages de malheur, c'est pas vraiment un service à leur rendre, il se serait abstenu, tout le monde y aurait gagné, et lui serait en vie. Fallait réfléchir un peu avant de participer au banquet.

Yves L., membre de la clique des Fossoyeurs, joignable quand ça dérange pas, donc surtout pas H.R.