Mouais, votre collègue était de nature suicidaire, c'est une deveine ces gens là.
Dans la vie, cette chienne de vie, on a beau pas avoir le moral, s'enquiller des tuiles à tout les carrefours,
passer par des hauts et par des bas, marcher avec son lot de mafre accorché aux basques, être persécuté par cette trainée de Mère Nautre, broyer du noir à longueur de journée... ...ça ne doit pas pour autant enlever tout le goût de la vie,
une bonne partie d'accord, et j'en serais à penser que j'ai dû hérité des restes fatalistes, mais l'essentiel c'est de perséverer, ou de participer je ne suis plus trop au fait des expressions, en tout cas de composer avec son sort et survivre. Il ne faut jamais se résoudre à abréger son malheur, ça veut rien dire ces attiutdes, y'a quand même l'instinct de survie qui doit faire son rappel à l'ordre.
Les suicidés, m'en suis jamais fait des amis, mais j'ai une prédisposition pour le détachement de toute façon, car je pige vraiment pas ce laisser-aller. Et quand je dis ça, je suis conscient de passer par des phases d'abbattement prolongées, pourtant le choix du déperrissement ne m'est jamais venu à l'esprit, ça exige d'être volontaire à un niveau donc très peu pour moi.
Cela étant dit, faut dire qu'on en a croisé des "résignés", ça doit être la région qui fait ça, les égarés abandonnant l'idée de se déplacer vers d'autres horizons, et se contentant de vivoter sur leurs réserves...
jusqu'au moment où ça manque, et à ce stade on intervient..si on est dans les parages, chose qui ne se ferra pas pour votre collègue Taz, on risque pas de passer dans son coin, déjà qu'on a dû faire une petit déviation à cause d'un boulot récent.
J'en serais à penser que c'est dommage, de louper une commande pour une fois où c'est fait dans les formes, mais on va dire que le temps se chargera de lui faire un ensevelissement avec ce qu'il tombe. Sous 20-30 centimètres de neige, ça devrait être un truc conforme.
Le désillusionné Lavie prend finalement conscience de la communication à assurer face à une personne pouvant avoir du boulot pour les Fossoyeurs. Il enchaîne sans grande cérémonie, ni politesse.Tant qu'on vous a au bout de la radio... Pour ce coup c'est une occasion manquée, on pourra pas bosser sur votre "devis". Mais pour la suite, car on peut penser qu'il y'aura une suite et que dans votre lot de colllègues, certains mourront bien tot ou tard, alors l'histoire c'est qu'il vous suffira de nous recontacter, on essaiera d'être plus réactif et professionnel sur l'affaire. Qui sait dans l'avenir, avec des véhicules, on pourrait peut-être couvrir des distances pour accomplir des boulots proposés par vos soins avec promptitude. Pour l'heure, on compose aves nos mollets engourdis, donc ça limite notre compétence à être sur les sites au "bon" moment, celui du décès.